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Grow Learn Connect : Adolé, parlez-nous de votre jeunesse. Quelle expérience vécue pendant l'enfance ou l'adolescence vous a façonnée en tant que personne et en tant que professionnelle, et de quelle manière ?

Adolé NL Akpabie : Je suis née en France et j’ai vécu entre la France et le Togo pendant ma jeunesse. Je me considère de ce fait comme étant culturellement métissée. J’ai été exposée à différentes manières de penser, de voir le monde et de fonctionner. De ce fait, je me suis toujours posé beaucoup de questions.

Mes parents m’ont exposée à des univers différents et ont contribué à développer mon ouverture d’esprit notamment en me faisant apprendre plusieurs langues assez tôt, au-delà de mes 2 langues maternelles mais aussi en m’offrant l’opportunité de voyager.

Je pense que ce sont des facteurs qui ont contribué à développer ma curiosité naturelle que je mets aujourd’hui à profit en tant que coach, formatrice et consultante. Par ailleurs, l’éducation que j’ai reçue m’invite à une quête permanente de l’excellence.


GLC: Quelle est votre formation ? Qu'est-ce qui a déterminé les décisions que vous avez prises dans votre vie ?

AA : Je suis diplômée d’HEC Paris, la première école de commerce et de management de France avec un master en Economie Financière. Je suis passée par les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles pour pouvoir intégrer HEC et j’ai d’ailleurs fait le choix de refaire ma 2 è année car les résultats de mes concours ne reflétaient pas mon potentiel lors de ma première tentative.

Une bonne partie des décisions de mon parcours académique comme professionnel a été déterminée par la culture de l’excellence.

J’ai aussi été guidée par la volonté de monter ma propre entreprise et j’ai fait des choix qui visaient à m’y conduire, notamment en commençant ma carrière en cabinet de conseil. Pour moi c’était l’école de l’entreprise.

 

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Ces dernières années, mes choix ont été orientés par mon désir d’aider les gens à vivre la vie qu’ils désirent vraiment et à prendre pleinement la place qui leur revient. C’est pour cela que je me positionne sur plusieurs métiers de l’accompagnement qui y contribuent dont le coaching.

Plus j’avance, plus j’écoute ma voix intérieure et plus je m’outille pour me sentir épanouie dans ma vie et j’ai pour vocation d’aider le plus de personnes possibles à en faire autant.


GLC : Dans votre biographie, vous mentionnez que votre carrière professionnelle vous a amené à vous intéresser au développement personnel. Quels sont les facteurs ou les expériences qui vous ont fait prendre conscience que le développement personnel est un facteur clé de la réussite individuelle et collective ?

AA : Le premier facteur serait mon propre vécu. J’ai eu l’opportunité de rencontrer des personnes dont des managers qui m’ont fait comprendre l’importance de mon développement personnel et qui m’ont aidée à me développer très tôt dans ma carrière. On se dit souvent qu’il suffit d’être bon techniquement pour évoluer dans sa carrière, mais c’est faux. Il y a beaucoup d’autres éléments liés au caractère qu’on développe, au positionnement que l’on adopte mais aussi à notre efficacité personnelle qui jouent.

 

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A un moment, j’ai aussi remarqué que la manière dont on interagit avec les autres peut déterminer non seulement nos propres résultats, mais également les résultats de ces derniers. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on occupe des fonctions managériales ou qu’on a une position de leader. En tant que salariée, ou membre d’association, j’ai pu voir l’impact que des managers/leaders ont pu avoir sur moi ou sur d’autres membres de leur équipe en fonction de la manière dont ils se géraient et de celle dont ils géraient les autres. C’est à mon sens, beaucoup une question de développement personnel à ce niveau. Ce que j’ai lu et appris de ces expériences fait qu’en tant que manager, je me positionne de manière à créer un environnement de travail agréable et stimulant pour les personnes dont j’ai la responsabilité et je m’efforce de les accompagner de sorte à ce qu’elles puissent se développer et donner le meilleur d’elles-mêmes.

 

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Finalement, si on prend la réussite comme allant bien au-delà de la carrière et de la prospérité financière, il est certain que la connaissance que l’on a de soi, la vision que l’on a du monde et la manière dont on aborde les choses ont un impact fondamental sur notre réussite qui est notre capacité à créer notre bonheur selon nos propres termes. Il n’y a qu’à regarder le nombre de célébrités qui sombrent dans la dépression ou vont jusqu’à se suicider alors qu’on se dit qu’elles ont tout pour être heureuses. On peut parler également des managers, hommes et femmes d’affaires qui sont immensément riches mais malheureux ou avec des problèmes de santé. Notre capacité à considérer notre personne dans sa globalité est fondamentale pour réussir au-delà des perceptions sociales et créer un monde dans lequel les individus se sentent effectivement bien. C’est ça la vraie réussite.


GLC: Qu'est-ce qui vous a motivé à obtenir la certification de formateur IFC-LPI TPMA ? 

AA : Je me suis lancée dans la formation en tant qu’autodidacte sachant qu’en tant que salariée, j’avais eu l’opportunité d’animer des ateliers de formations de manière ponctuelle pour des équipes internes ou externes. J’ai voulu renforcer les compétences que j’ai acquises grâce à la pratique et en me documentant, c’est l’une des raisons qui m’ont motivée à obtenir la certification de formateur IFC-LPI TPMA.

Par ailleurs, avoir une certification d’un organisme tel que IFC-LPI me permet de renforcer ma crédibilité auprès notamment des entreprises et institutions internationales et c’est un facteur de taille dans un environnement extrêmement concurrentiel où il est difficile de se démarquer et de démontrer son expertise en amont.


GLC : Racontez-nous une réussite de votre carrière professionnelle dont vous êtes le plus fier ?

AA : Ce qui me rend particulièrement fière au quotidien est de voir les personnes que j’accompagne en coaching se transformer. Généralement ce sont des personnes qui viennent me voir d’elles-mêmes et que je vois évoluer, gagner en confiance, prendre davantage leur place et atteindre leurs objectifs. Les feedbacks en fin de parcours sont toujours gratifiants.

C’est encore plus impactant lorsqu’une personne dubitative au départ, notamment parce qu’elle n’est pas initiatrice de la demande, revient vers moi pour me dire tout ce que le coaching lui a apporté et les changements qu’elle a pu mettre en place dans sa vie. C’est arrivé récemment.

J’ai aussi eu l’opportunité de me voir confié un nouveau manager pour l’aider dans sa transition professionnelle. Au-delà de recevoir le feedback du manager en question sur son évolution, je reçois également les retours de son entreprise parlant d’une véritable transformation et d’un impact indéniable.

C’est ce qui me rend fière et qui me donne de l’énergie aujourd’hui, au-delà des projets que je peux mener avec succès en termes de parcours de formation ou de conseil.


GLC : Quels sont les services proposés par votre entreprise ? Qui sont vos clients ?  

AA :Mon entreprise propose des services d’accompagnement, à savoir le coaching, la formation et le conseil, sur des problématiques liées au développement personnel, au management et à la finance.

J’ai eu l’opportunité d’accompagner des entreprises dans le diagnostic de leur entreprise, dans la structuration de leurs finances, dans l’élaboration de leur business modèle, dans la rédaction de leur business plan ou de leur stratégie, et dans l’optimisation de leurs processus.

Je propose aussi des formations liées à la gestion d’une entreprise (finance, management et leadership, RH, stratégie…) et à la gestion des finances personnelles.

Finalement je coache des individus sur des problématiques aussi bien personnelles que professionnelles pour leur permettre de révéler et de développer leur potentiel, aussi bien en termes d’alignement, de bien-être que de performance. J’interviens aussi bien auprès des particuliers qu’au sein des entreprises qui mettent l’humain au centre de leurs préoccupations. Je peux d’ailleurs accompagner ces dernières à partir d’un diagnostic RH complet pour identifier les axes d’amélioration les plus importants pour la gestion de leurs talents.

J’ai eu l’opportunité de travailler avec des particuliers, des entrepreneurs locaux, des structures d’accompagnement, des entreprises comme By Filling, Phillip Morris, ACT Afrique ou encore UMO Interim et finalement pour des institutions internationales comme l’ITC, la GIZ, la Fondation Mérieux ou la Banque Mondiale.

 

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GLC : Quels sont vos points forts ? Comment aimeriez-vous vous améliorer sur le plan personnel ou professionnel ? 

AA : Mes points forts sont mon empathie, ma bienveillance, ma curiosité, ma rigueur, ma capacité d’apprentissage et ma culture du résultat.

Je suis dans une démarche d’amélioration continue dans la mesure où je me forme chaque année et je lis régulièrement afin d’améliorer ma pratique professionnelle, mais aussi de me développer en tant que personne.

Je me suis dernièrement certifiée au coaching en neurosciences et sensorialité pour acquérir de nouveaux outils et je suis en cours de certification ICF (International Coaching Federation).

A titre personnel, j’essaie de mieux comprendre comment je fonctionne en temps que personne, comment les autres fonctionnent, ce qui peut influencer notre état d’être et nos comportements et finalement comment je peux améliorer ma qualité de vie grâce à cette compréhension.

J’écoute beaucoup de livres audios, c’est pratique, on peut les écouter en faisant quelque chose qui ne demande pas beaucoup d’attention et ça permet de gagner du temps avec l’écoute rapide.


GLC: Quels sont vos loisirs ?

AA : J’aime beaucoup danser. C’est une forme d’expression que j’aime particulièrement. C’est une activité qui permet de se dépenser, de se défouler mais aussi de repartir avec une énergie positive.

J’aime aussi lire parce que ça me permet soit de m’évader, soit d’apprendre. Dans tous les cas, j’en ressors toujours plus riche, d’émotions, de connaissances, d’imagination ou de questionnements.

Je suis curieuse donc en fonction des opportunités, je peux explorer de nouvelles activités comme le paddle ou le golf ces dernières années. J’aime aussi voyager et découvrir de nouvelles cultures. Mon dernier voyage découverte était au Japon.

Regarder une série sur Netflix ou un film fait également partie des choses qui m’aident à me détendre et à me déconnecter.

Je ne cite pas le sport de manière plus générale car pour moi c’est plus une routine de selfcare qu’un loisir.


GLC: Si vous deviez citer un livre que toute personne devrait lire, quel serait-il ? 

AA : C’est une question difficile. J’en ai 2 en tête et j’aurais du mal à choisir aujourd’hui. Le premier que j’ai lu récemment est « Avoir le courage de ne pas être aimé » de Ichiro Kishimi et Fumitake Koga. Je l’ai reçu comme cadeau de Noël et je l’ai déjà lu 2 fois en l’espace de 4 mois. J’aime relire les livres qui me parlent surtout lorsqu’ils sont riches d’enseignements. Souvent, on découvre de nouvelles choses à chaque lecture et on se rappelle des choses qui nous ont paru importantes mais qu’on a fini par oublier…

Le deuxième est “The 7 habits of highly effective people” ou « Les 7 habitudes des gens qui réussissent » de Stephen R. Covey. C’est le premier livre de développement personnel que j’ai lu en 2008 et je l’ai relu mais aussi écouté en version audio plusieurs fois.

Ce sont deux livres qui pour moi permettent de changer sa perception du monde et de comprendre comment prendre la responsabilité de sa vie, améliorer sa relation à soi-même et sa relation aux autres, obtenir les résultats qu’on souhaite, lâcher prise sur ce qui n’est pas de notre ressort et faire en sorte d’être heureux.


GLC: Vous avez vécu dans plusieurs pays, quelle est votre tradition, repas ou fête préférée (choisissez-en une) ? 

AA : Ce que je pourrais manger sans faim, ce sont les bananes plantains frites appelées amadan au Togo et alloco en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. C’est un plat que j’aime depuis toute petite et qui se mange aussi bien en goûter qu’en repas. Je connais peu de gens qui n’aiment pas ce plat.